10 minutes passées sous une cabine UV émettant des rayons de type UVA correspondent approximativement à une exposition de 1h30 à 2h sous le soleil en fonction de plusieurs facteurs comme l’intensité des rayons, le type de peau et la localisation géographique.
L’utilisation des UV artificiels pour obtenir un bronzage rapide est une pratique courante, mais il est essentiel de comprendre à quel point elle se rapproche de l’exposition naturelle. Voyons ensemble les différents éléments à prendre en compte pour comparer ces deux sources de rayons ultraviolets.
Différences entre les UV artificiels et les UV naturels
Les cabines UV utilisent principalement des UVA, qui pénètrent en profondeur dans la peau et permettent un bronzage rapide. Le soleil, quant à lui, émet à la fois des UVA et des UVB, ces derniers étant responsables des coups de soleil et jouant un rôle dans la synthèse de la vitamine D.
La composition des rayons ultraviolets
- Les UVA : représentent environ 95 % des UV naturels. Ils pénètrent plus profondément et sont responsables du vieillissement cutané.
- Les UVB : représentent 5 % des UV naturels. Ils sont plus énergétiques et stimulent la production de mélanine, mais peuvent également entraîner des brûlures cutanées.
L’intensité des UV en cabine
Les cabines UV émettent des UVA à des doses concentrées, bien supérieures à celles du soleil. Cela explique pourquoi 10 minutes d’UV en institut peuvent correspondre à plusieurs heures d’exposition en extérieur.
Facteurs influençant l’intensité des UV naturels
L’exposition aux UV naturels varie en fonction de plusieurs critères, ce qui complique la comparaison avec les UV artificiels.
L’heure de la journée et la saison
Le soleil est plus intense entre 12h et 16h, avec un pic d’UVB en milieu de journée. En été, l’intensité est bien plus forte qu’en hiver, ce qui influence directement la durée nécessaire pour obtenir un bronzage similaire à celui d’une cabine.
La latitude et l’altitude
Les pays proches de l’équateur reçoivent des UV plus intenses toute l’année. De même, l’altitude joue un rôle : à 2 000 mètres, l’intensité des UV est 30 % supérieure à celle du niveau de la mer.

Impact sur la peau et les risques encourus
Bien que les UV permettent d’obtenir un bronzage plus ou moins rapide, ils ont des conséquences sur la santé cutanée.
Vieillissement cutané prématuré
Les UVA, présents en grande quantité dans les cabines, pénètrent profondément dans la peau et altèrent les fibres de collagène et d’élastine. Avec le temps, cela provoque l’apparition de rides et une perte de fermeté cutanée.
Risques de cancer de la peau
Une exposition régulière aux UV, qu’ils soient artificiels ou naturels, augmente le risque de développer des cancers cutanés comme le mélanome. Les UVB sont les principaux responsables des mutations génétiques, mais les UVA y contribuent également en affaiblissant le système immunitaire de la peau.
Les types de peau et leur réaction aux UV
Toutes les peaux ne réagissent pas de la même manière face aux UV.
Le phototype et la sensibilité
Le phototype, qui classe la peau en six catégories, détermine la sensibilité aux UV et la capacité à bronzer. Une peau claire (phototype I ou II) brûle rapidement et bronze peu, alors qu’une peau foncée (phototype V ou VI) est plus résistante et bronze facilement.
Adaptation de l’exposition
Les peaux claires ne devraient pas s’exposer aussi longtemps que les peaux foncées sous le soleil ou en cabine. Une peau très claire peut subir des dégâts en moins de 10 minutes sous un fort ensoleillement, là où une peau foncée pourra tenir une heure sans risque.
Comparaison en fonction du pays et des conditions climatiques
Les conditions climatiques et l’environnement influencent également l’intensité des UV naturels.
Ensoleillement par pays
- France : en été, un indice UV de 8 à 10 est fréquent dans le sud, alors qu’il tourne autour de 6 à 7 dans le nord.
- Brésil : proche de l’équateur, l’indice UV peut atteindre 12, rendant l’exposition au soleil bien plus intense.
- Canada : en hiver, l’indice UV est très bas, même en plein soleil, ce qui limite les risques de brûlures mais réduit aussi les chances de bronzage naturel.
Influence de l’environnement
Les surfaces réfléchissantes amplifient l’exposition :
- Neige : réfléchit jusqu’à 80 % des UV.
- Sable : environ 20 % des UV sont réfléchis, ce qui augmente l’exposition.
- Eau : laisse passer 50 % des UV, ce qui signifie qu’on bronze même en nageant.
En prenant en compte ces différents éléments, on comprend que 10 minutes sous une cabine UV sont loin d’être anodines. Elles représentent un temps d’exposition bien plus long au soleil, avec des conséquences potentielles sur la santé cutanée. Une utilisation raisonnée et une bonne protection restent essentielles pour préserver la peau tout en profitant des bienfaits du bronzage.