7 signes qui montrent que votre foie est malade

Santé et bien-être

Votre foie est un organe discret mais essentiel à votre santé. Il remplit plus de 500 fonctions vitales comme la digestion, la détoxification, le stockage des nutriments ou la production de certaines hormones. Mais parfois, le foie peut être malade sans que vous ne le remarquiez immédiatement. Pourtant, certains signes peuvent alerter sur un potentiel problème hépatique. Découvrez les 7 principaux symptômes qui doivent vous inciter à consulter un médecin pour vérifier l’état de votre foie. Une prise en charge précoce peut éviter de graves complications et préserver votre capital santé.

Une fatigue chronique inexpliquée

La fatigue est l’un des premiers signes d’une maladie du foie. Si vous vous sentez épuisé en permanence malgré un sommeil suffisant et une hygiène de vie saine, cela peut être le signe que votre foie fonctionne mal.

En effet, le foie joue un rôle clé dans le métabolisme énergétique. Il stocke et libère le glucose pour fournir de l’énergie à l’organisme. Lorsque le foie est malade, il a du mal à remplir cette fonction, ce qui peut entraîner une fatigue chronique.

Cette fatigue peut s’accompagner d’autres symptômes comme une faiblesse musculaire, des maux de tête, des vertiges ou une difficulté à se concentrer. Si vous ressentez une fatigue anormale qui dure plus de 2 semaines, parlez-en à votre médecin. Il pourra vous prescrire des examens pour évaluer la fonction hépatique et rechercher une éventuelle maladie du foie.

Gardez à l’esprit que la fatigue peut avoir de nombreuses autres causes (anémie, dépression, hypothyroïdie…). Seul un bilan médical complet permettra de poser le bon diagnostic et de vous proposer un traitement adapté.

Des douleurs abdominales récurrentes

Des douleurs au niveau de l’abdomen, en particulier dans la partie supérieure droite sous les côtes, peuvent être un signe de maladie du foie. Ces douleurs peuvent être sourdes et permanentes ou aiguës et intermittentes.

Plusieurs maladies du foie peuvent provoquer ces douleurs abdominales :

  • une hépatomégalie (augmentation du volume du foie) due à une cirrhose, une hépatite ou une tumeur. Le foie augmenté de volume appuie sur les terminaisons nerveuses et provoque une sensation douloureuse.
  • une distension de la capsule de Glisson (enveloppe qui recouvre le foie) en cas d’inflammation ou de fibrose. Cette distension stimule les récepteurs de la douleur situés dans la capsule.
  • une obstruction des voies biliaires par des calculs ou une tumeur, qui empêche la bile de s’écouler normalement. Cette obstruction entraîne une dilatation douloureuse des canaux biliaires.

Si vous ressentez des douleurs abdominales hautes persistantes ou récidivantes, consultez votre médecin. Il vous examinera et pourra vous prescrire une échographie ou un scanner abdominal pour visualiser l’état de votre foie et des voies biliaires.

N’ignorez pas ces douleurs sous prétexte qu’elles sont supportables ou intermittentes. Une prise en charge précoce peut permettre de stopper l’évolution d’une maladie hépatique et de prévenir des complications graves.

Un ictère (jaunisse) cutanéo-muqueux

L’ictère, aussi appelé jaunisse, est un signe fréquent et caractéristique des maladies du foie et des voies biliaires. Il se traduit par une coloration jaune de la peau et du blanc des yeux due à une accumulation de bilirubine dans le sang.

La bilirubine est un pigment jaune issu de la dégradation des globules rouges. Normalement, le foie élimine la bilirubine en l’excrétant dans la bile. Mais lorsque le foie est malade ou que les voies biliaires sont obstruées, la bilirubine s’accumule dans le sang et imprègne les tissus, donnant cette coloration jaune.

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L’ictère peut survenir dans différentes maladies hépatiques :

  • une hépatite virale aiguë (A, B, C…) qui provoque une inflammation et une nécrose des cellules du foie. L’ictère est souvent le premier signe visible de l’hépatite.
  • une cirrhose due à une fibrose et une destruction progressive des cellules hépatiques. À un stade avancé, le foie n’arrive plus à éliminer correctement la bilirubine.
  • un cancer du foie ou des voies biliaires qui bloque l’écoulement de la bile par effet de masse. L’ictère est souvent un signe de tumeur évoluée.

Si vous remarquez une coloration jaune de vos yeux ou de votre peau, consultez rapidement un médecin. L’ictère n’est pas une fatalité et peut souvent être corrigé en traitant sa cause (antiviraux, chirurgie…). Plus le traitement est précoce, meilleures sont les chances de guérison.

Des urines foncées et des selles décolorées

En cas de maladie du foie ou des voies biliaires, les urines et les selles peuvent changer de couleur. C’est un signe qui passe souvent inaperçu mais qui doit vous alerter.

Normalement, la bilirubine éliminée par le foie dans la bile donne aux selles leur couleur brune caractéristique. Mais lorsque le foie fonctionne mal ou que la bile ne s’écoule pas normalement, les selles deviennent plus claires, blanches ou grisâtres.

À l’inverse, l’excès de bilirubine qui n’est pas éliminé par le foie passe dans le sang puis dans les urines. Les urines prennent alors une couleur foncée, “porto” ou “couleur coca-cola”. Elles peuvent aussi mousser anormalement en raison d’un excès de graisses mal digérées par manque de bile.

Ce changement de couleur des urines et des selles est souvent associé à un ictère cutanéo-muqueux. Il traduit une souffrance hépatique ou un obstacle sur les voies biliaires.

D’autres maladies peuvent modifier la couleur des selles (malabsorption, parasitose, médicaments…) ou des urines (déshydratation, rhabdomyolyse, intoxication…). Mais l’association urines foncées + selles décolorées est très évocatrice d’un problème hépatobiliaire.

Si vous constatez ce changement de couleur, notez-le et signalez-le à votre médecin. C’est un élément d’orientation précieux pour le diagnostic et la prise en charge d’une éventuelle maladie du foie.

Un prurit (démangeaisons) généralisé

Le prurit, c’est-à-dire les démangeaisons, est un autre symptôme fréquent des maladies hépatiques chroniques comme la cirrhose biliaire primitive ou l’atrésie des voies biliaires. Il peut être localisé (paumes, plantes) ou généralisé à tout le corps.

Ce prurit est dû à l’accumulation dans la peau de substances irritantes normalement éliminées par le foie dans la bile, comme les acides biliaires ou l’histamine. Lorsque le foie est malade, ces substances s’accumulent dans le sang et se déposent dans la peau, provoquant des démangeaisons insupportables.

Le prurit des maladies du foie a plusieurs caractéristiques :

  • il est souvent plus intense la nuit, perturbant le sommeil et altérant la qualité de vie. Il peut s’accompagner de lésions de grattage et d’un risque de surinfection.
  • il peut précéder de plusieurs mois voire années les autres signes cliniques ou biologiques de la maladie hépatique. C’est parfois le seul signe d’appel d’une cholestase (réduction de la sécrétion biliaire) débutante.
  • il répond mal aux traitements antiprurigineux locaux (crèmes, lotions…) ou généraux (antihistaminiques). Seul le traitement de la cause hépatique sous-jacente permet de le soulager durablement.

Si vous souffrez de démangeaisons chroniques, en particulier nocturnes, parlez-en à votre médecin. Il recherchera une cause hépatique par un examen clinique, une prise de sang (transaminases, phosphatases alcalines, bilirubine…) et éventuellement une imagerie (échographie, bili-IRM…).

La prise en charge précoce du prurit peut considérablement améliorer votre confort et votre sommeil. Des médicaments spécifiques (cholestyramine, acide ursodésoxycholique…) pourront vous être prescrits pour limiter l’accumulation des acides biliaires dans la peau.

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Des troubles de la coagulation

Le foie joue un rôle central dans la coagulation sanguine. Il synthétise la plupart des facteurs de coagulation (fibrinogène, prothrombine, facteurs V, VII, IX, X, XI) qui permettent au sang de coaguler en cas de saignement.

Lorsque le foie est malade, il produit moins de facteurs de coagulation et/ou des facteurs de mauvaise qualité. Cela entraîne un risque accru d’hémorragies et de saignements, même en cas de traumatisme mineur.

Plusieurs signes peuvent faire suspecter un trouble de la coagulation lié à une maladie du foie :

  • des ecchymoses (bleus) ou des pétéchies (petits points rouges) qui apparaissent spontanément ou au moindre choc. Elles traduisent une fragilité anormale des petits vaisseaux sanguins.
  • des saignements qui persistent anormalement longtemps après une coupure, une égratignure ou un soin dentaire. Le sang a du mal à coaguler pour arrêter l’hémorragie.
  • des hémorragies digestives (vomissements sanglants, selles noires) ou génitales (règles abondantes) inexpliquées. Elles peuvent être révélatrices d’une cirrhose ou d’une insuffisance hépatique sévère.

Si vous présentez ce type de symptômes, il est essentiel de consulter rapidement un médecin. Il pourra évaluer votre coagulation par un bilan sanguin (taux de prothrombine, INR) et rechercher une maladie sous-jacente du foie.

En cas de trouble confirmé de la coagulation, un traitement substitutif par vitamines K ou par facteurs de coagulation pourra vous être prescrit. Des mesures préventives (éviction des anti-inflammatoires, des anticoagulants…) devront aussi être prises pour limiter le risque hémorragique.

Des signes neurologiques (confusion, astérixis…)

Lorsque le foie est très malade et n’assure plus correctement sa fonction de détoxification, des substances toxiques comme l’ammoniac peuvent s’accumuler dans le sang et passer dans le cerveau. C’est ce qu’on appelle une encéphalopathie hépatique.

L’encéphalopathie hépatique peut se manifester par différents signes neurologiques d’apparition progressive :

  • des troubles de la concentration, de la mémoire et du comportement. Le patient a du mal à rester attentif, oublie des choses et peut avoir des réactions inappropriées (euphorie, agressivité…).
  • une inversion du rythme veille-sommeil. Le patient est somnolent la journée et agité la nuit. Il peut avoir des difficultés d’endormissement et des réveils fréquents.
  • une confusion, une désorientation et des troubles de la parole. Le patient a du mal à s’exprimer clairement, tient des propos incohérents et ne sait plus où il est ni quel jour on est.
  • un astérixis, c’est-à-dire des mouvements saccadés et involontaires des mains lorsque le patient tend les bras. Ce signe est très évocateur d’une encéphalopathie hépatique.

Si vous ou vos proches remarquez ce type de symptômes, il faut consulter en urgence. L’encéphalopathie hépatique est une complication grave qui engage le pronostic vital. Elle nécessite une hospitalisation pour traiter la cause (cirrhose, hépatite fulminante…) et réduire l’ammoniémie (lactulose, rifaximine…).

Un régime pauvre en protéines et un suivi neurologique régulier seront ensuite nécessaires pour prévenir les récidives. Dans les cas les plus sévères, une transplantation hépatique devra être envisagée.

Le foie est un organe vital qui peut être affecté par de nombreuses maladies, souvent silencieuses au début. Il est important d’être attentif aux signaux d’alarme que votre corps vous envoie et de consulter rapidement en cas de symptôme persistant ou inquiétant. Fatigue chronique, douleurs abdominales, ictère, prurit, troubles de la coagulation ou confusion doivent vous inciter à vérifier l’état de votre foie. Une prise en charge précoce permet souvent de stopper l’évolution de la maladie et de prévenir des complications graves comme la cirrhose ou le cancer. Alors n’attendez pas que votre foie soit trop malade pour réagir !

Écrit par

Thomas

Je suis Thomas, coach bien-être et passionné de thérapies naturelles. Avec Élodie, naturopathe et experte en nutrition, nous avons créé Dendris.fr pour partager nos conseils et accompagner chacun vers un mode de vie plus sain. Entre alimentation équilibrée, sport, gestion du stress et pratiques naturelles, nous croyons en une approche accessible et bienveillante du bien-être.

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