Pourquoi schoum a-t-il été retiré du marché ?

Santé et bien-être

Le sirop schoum, connu pour ses propriétés drainantes et dépuratives, a longtemps été utilisé pour soulager les troubles digestifs, les sensations de jambes lourdes ou les excès alimentaires. Il a pourtant disparu des rayons, suscitant interrogations et nostalgie chez certains consommateurs fidèles. Nous vous expliquons les raisons précises de ce retrait, en abordant les aspects réglementaires, sanitaires et commerciaux liés à ce produit emblématique.

Comprendre ce qu’était exactement le sirop schoum

Le schoum était un complément alimentaire à base d’extraits végétaux, principalement le radis noir, le pissenlit, l’artichaut et le fenouil. Ces plantes sont traditionnellement reconnues pour leurs vertus dépuratives, diurétiques et digestives. Le produit se présentait sous forme liquide, à diluer dans de l’eau, et était souvent utilisé en cure de quelques semaines, notamment au changement de saison.

L’un de ses points forts résidait dans sa composition concentrée, sans sucre ajouté ni alcool, ce qui le rendait accessible à un large public, y compris les personnes surveillant leur glycémie ou évitant l’alcool. Le sirop avait une teinte foncée et un goût végétal assez marqué, parfois difficile à apprécier, mais associé à une efficacité ressentie rapidement par certains utilisateurs.

Il était vendu librement en pharmacie ou en magasin diététique, sans prescription, et avait acquis une bonne réputation dans les années 1990 et 2000 pour ses effets légers mais réguliers sur le transit et la sensation de légèreté digestive.

Identifier les premières alertes autour de sa commercialisation

Le retrait du sirop schoum ne s’est pas fait du jour au lendemain. Il a été précédé par plusieurs signaux, notamment un durcissement des exigences réglementaires sur les compléments alimentaires. Dès 2011, l’agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) a intensifié les contrôles sur les produits à base de plantes, demandant aux fabricants de prouver l’innocuité de chaque extrait, même traditionnellement utilisé.

Dans ce contexte, certains ingrédients du schoum, comme le radis noir ou le pissenlit, ont été réévalués. S’ils ne présentent pas de danger avéré en usage modéré, ils peuvent provoquer des effets indésirables chez les personnes sensibles : ballonnements, diarrhées, troubles biliaires. Ces réactions, bien que rares, ont été prises en compte dans l’évolution des normes de sécurité.

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Par ailleurs, l’extraction végétale utilisée dans la formule n’était plus en phase avec les procédés exigés par les nouvelles directives européennes sur les compléments alimentaires. Le fabricant aurait dû reformuler et reconfirmer l’ensemble de son dossier produit pour pouvoir rester sur le marché.

Examiner les raisons réglementaires du retrait

Le facteur déclencheur du retrait est lié à une mise en conformité réglementaire non effectuée. Pour continuer à commercialiser un complément alimentaire en France, les fabricants doivent déclarer leur produit à la DGCCRF, prouver la traçabilité des ingrédients, et parfois soumettre des données cliniques si des allégations santé sont mises en avant.

Dans le cas de schoum, ces démarches ont été jugées trop lourdes ou coûteuses par le fabricant, d’autant que le produit n’était plus en tête des ventes depuis plusieurs années. Faute de dépôt conforme aux nouvelles normes, la commercialisation a été stoppée volontairement, sans scandale ni interdiction formelle.

Cela signifie que le produit n’a pas été retiré pour toxicité ou risque majeur, mais simplement parce qu’il ne répondait plus aux critères actuels imposés par la réglementation européenne. Cette situation concerne de nombreux anciens compléments alimentaires, qui disparaissent non pas parce qu’ils sont dangereux, mais parce qu’ils ne sont plus viables administrativement.

Évaluer les effets secondaires rapportés par certains utilisateurs

Même si le schoum était globalement bien toléré, certains utilisateurs ont rapporté des effets secondaires digestifs : douleurs abdominales légères, accélération du transit, envie fréquente d’uriner. Ces symptômes sont cohérents avec les plantes utilisées, notamment le radis noir et l’artichaut, connus pour stimuler le foie et la vésicule biliaire.

Chez les personnes souffrant de troubles biliaires, de calculs ou d’insuffisance rénale légère, l’utilisation du sirop pouvait aggraver temporairement les symptômes. Ces cas isolés ont poussé les autorités sanitaires à rappeler que les produits à base de plantes ne sont pas anodins, même s’ils sont naturels.

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Par précaution, les compléments de ce type sont désormais déconseillés chez les femmes enceintes, les enfants et les personnes suivant un traitement médical lourd. L’étiquetage devait donc être revu, ce qui a contribué à la décision de ne pas maintenir le produit en vente.

Analyser la disparition progressive du produit dans les rayons

Le schoum a été de moins en moins visible dans les pharmacies et magasins bio à partir de 2015. La baisse des ventes, liée à l’arrivée de concurrents plus modernes, plus doux au goût et plus marketés, a accentué le désengagement du distributeur. Des marques comme superdiet, santarome ou phytalessence ont proposé des alternatives à base d’artichaut, de bouleau ou de cassis, avec des présentations plus attractives.

Le schoum, souvent perçu comme un “produit de grand-mère”, n’a pas réussi à séduire la nouvelle génération de consommateurs. Moins de publicité, moins de référencement, moins de visibilité en ligne : le produit a disparu sans faire de bruit, remplacé par des gammes de détox saisonnières plus variées et plus documentées scientifiquement.

Aujourd’hui, il reste quelques références vendues sous d’autres noms, mais la formule exacte du schoum original n’est plus produite à l’identique. Certains utilisateurs nostalgiques se tournent vers des mélanges faits maison ou des cures de jus de radis noir pour retrouver l’effet ressenti autrefois.

Explorer les alternatives disponibles aujourd’hui

Pour ceux qui recherchent une action dépurative ou digestive proche de celle du schoum, plusieurs solutions existent. Des compléments à base de radis noir, artichaut, bouleau ou fumeterre sont disponibles en ampoules, gélules ou tisanes. Ils respectent les normes actuelles, avec des dosages mieux contrôlés et souvent moins agressifs.

Par exemple, une cure de 20 jours de jus de radis noir bio en ampoules, combinée à de l’artichaut, peut reproduire un effet drainant similaire. Les mélanges à base de chardon-marie ou de pissenlit, quant à eux, ciblent davantage la fonction hépatique.

Nous conseillons de choisir des produits certifiés bio, fabriqués en France ou en Europe, avec des compositions claires et des posologies bien indiquées. Il est aussi préférable de commencer par une demi-dose les premiers jours, pour tester la tolérance de votre organisme.

Écrit par

Thomas

Je suis Thomas, coach bien-être et passionné de thérapies naturelles. Avec Élodie, naturopathe et experte en nutrition, nous avons créé Dendris.fr pour partager nos conseils et accompagner chacun vers un mode de vie plus sain. Entre alimentation équilibrée, sport, gestion du stress et pratiques naturelles, nous croyons en une approche accessible et bienveillante du bien-être.

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